mercredi 1 février 2012

Me, Myself & I

Comme le précise le titre de cette catégorie, voici quelques pauvres lignes sur la personne insignifiante que je suis.

                                                    Une infirmière bien banale à côté de moi


Contrairement à mes autres camarades de classe, j'ai longuement erré sans savoir ce que j'allais faire de ma vie. Je voulais faire des études ( pas trop longues non plus ), pour exercer un métier intéressant qui recrute facilement, et assez bien payé (aujourd'hui j'ai conscience que je me suis bien fait arnaqué sur ce dernier point ).
J'ai passé de nombreuses heures au CDI ( Centre d'Information et de Documentation ) à feuilleter le gros classeur d'Orientation où, à l'intérieur, étaient répertoriées des fiches synthétiques sur de nombreux métier. Un coup je voulais être Juge, puis le contenu des études m'a légèrement rebuté, puis le lendemain Biologiste, bref, que de métiers passionnants (oupasenfait) avec de looongues années de Fac ( et de chômage post-études ) à la clé.
Un jour, j'ai fini en Terminale, et il a fallu que je me speede un peu sur mes choix à inscrire sur la petite fiche d'Orientation. J'étais jeune, naïve, je voulais sauver le monde, arrêter les guerres, blablabla, mon petit côté peace & love ressortait particulièrement durant cette période trouble de ma vie. Là, j'ai trouvé LA fiche « Infirmier » dans mon classeur préféré. « Métier qui recrute facilement », « 3 années d'études », « plusieurs possibilités de carrière », ça me convenait. Joie, je me voyais déjà Infirmière en Mission Humanitaire en train de sauter d'un avion pour soigner de pauvres innocents victimes d'une guerre civile (j'ai beaucoup d'imagination parfois). Je l'ai inscrit sur ma fiche, envoyer des dossiers pour passer le Concours (que je n'ai eu qu'au 2eme coup) et hop, prête à déchanter rapidement, très rapidement. Me voilà à mon premier stage en train de réaliser des soins de nursing à longueur de journée, enfermée dans des locaux tellement blancs que je ressors aveugle de l'hôpital. Au fil des mois, la vision glamour et sportive que je me faisais de la profession s'estompait peu à peu … pourquoi j'ai continué ?


Ok, je ne me réveillais pas tous les matins par le bruit des missiles, ni ne sautais en parachute dans les montagnes à sauver des gens ensevelis sous des décombres, mais c'était presque ça.
Une Mise en Situation Professionnelle ( une journée qui ruine ton stage en fait ) trois fois par an, des casse couilles à supporter, ravaler tes larmes de fierté en souriant à ta référente qui vient de te descendre plus bas que terre, des validations avec des questions plus improbables que tout et que tu oublies une fois les quatre heures d'examen finis, blablabla … mine de rien, c'est super sportif.
Il faut avoir une véritable mentalité de soldat pour rester calme en toute circonstance, avoir le cœur bien accroché et réfléchir vite fait bien fait quand la mamie de la chambre 50 a des crépitements quand elle respire ( ou celle de la 32 qui arrache sa perf' et étale du sang partout dans la chambre à 7h du matin ). Bref. Oui Madame (ou Monsieur), s'engager dans la profession infirmière n'est pas de tout repos. Une de mes grandes motivations pour obtenir ce put*** de sal****** de Diplôme.
...
Bon ok, c'est léger comme motivation, heureusement ça n'est pas la seule.
En effet, outre le côté sportif que peut revêtir de temps en temps la profession, il y'a le reste. Le côté humain, l'apprentissage de nouvelles choses tous les jours, le travail en équipe, la solidarité entre collègues, j'm'y suis attachée. Je parierais presque que ces moments forts que j'ai vécu ( et que je continuerais à vivre ), je ne l'aurais vu dans aucune autre profession ( notamment Juge ou Biologiste ). La confiance que peut vous accorder un patient n'a pas de prix ( le travail que l'on effectue pour sa santé et son bien être non plus d'ailleurs ). Bien sûr dit comme ça, on se croirait dans le monde des Bisounours. Je ne nie pas les journées où on n'a pas envie d'aller bosser, où l'on a cafouillé, où l'on est en retard, énervée, agacée, ecoeurée, triste, malade, etc. ni même ces moments où le patient vous envoie balader ( ou votre collègue aussi surtout quand vous êtes chiante comme moi ).

                                          Un peu de douceur dans ce monde de brutes.

Bref, aujourd'hui je suis fraîchement diplômée de quelques mois, j'aime ( encore ) mon boulot. 
J'ai fait de l'intérim durant quelques semaines et je me suis installée depuis peu à l'hôpital en service de chirurgie. Je vous conterais volontiers quelques anecdotes liés à la profession au travers de ce blog, ainsi que de vous faire partager mes cours ainsi que de la documentation paramédicale, parce que bordel, j'ai galéré étudiante à trouver plusieurs sites/blogs avec des infos sérieuses.

Si vous possédez un blog sur une profession médicale ( ou paramédicale ) légèrement satyrique, n'hésitez pas à me le filer en lien dans un commentaire, j'adore les lire et malheureusement je n'en trouve pas des masses et le seul que j'adorais n'est plus en ligne (snif).

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